Entre contraintes naturelles, obstacles urbains et politique de la ville, le vélo tente de trouver sa place à Tours. Si la route est longue, les mentalités changent.
Le 15 juin, rue Noirmant, près de la gare, refus de priorité. Le cycliste percute le capot de la voiture et se casse le nez, la bouche, les dents. Début mai, une sexagénaire emprunte la rue nationale. La foule habituelle l’oblige à emprunter les voies réservées au tram. La roue avant se bloque dans les rails. La femme est conduite d’urgence à Trousseau. Être cycliste dans l’agglomération ne s’annonce pas de tout repos. Les Tourangeaux sont pourtant familiers avec la pratique. Ils sont même ceux qui pédalent le plus dans la région pour se rendre au travail. Les chiffres de l’Insee révèlent que 7% des actifs utilisent le vélo : c’est trois points de plus qu’à Orléans. Pourtant, à titre de comparaison, l’agglomération tourangelle compte 235 kilomètres de pistes cyclables répertoriées, contre 428 pour celle d’Orléans. Tours se place même cinquième des villes de plus de 100 000 habitants où l’usage du vélo est privilégié pour aller au travail. Le problème ? Le Livre blanc du CC37 (Collectif cycliste 37), une étude de plus 250 heures de travail de la part de l’association parue en 2015, est sans appel : « En l’état actuel de la situation, la circulation aisée des cyclistes est quasi-impossible en termes de continuité, de rapidité et de sécurité. » Pire, les membres vont jusqu’à comparer les rues de la cité de Saint Martin à une « jungle urbaine » où les utilisateurs des deux roues devront « s’imposer pour trouver leur voie ». Un comble pour une ville touristique, située sur le trajet de la Loire à Vélo. Un danger pour ses habitants, à l’heure où la politique urbaine est à la mobilité douce et à la réduction de la pollution.
Lire la suite de l’article d’Henry Girard, publié le 26 juin 2017 dans 37 degrés le Mag, site d’informations et d’actualités en Touraine.
Vous devez être connecté pour poster un commentaire.