Atelier n° 8 de la journée d’études du 22ème congrès de la FUB à Tours
Les politiques d’urbanisme, l’environnement et le contexte social ont un impact majeur sur les comportements de mobilité et l’état de santé des personnes. Ils mettent en lumière des inégalités d’état de santé en fonction du statut socio-économique, l’âge, le genre : autant de facteurs qui influent sur l’exposition aux nuisances environnementales, la sédentarité et l’inactivité physique, l’éloignement des personnes aux messages de prévention, etc.
Grands chiffres sur l’inactivité physique, défis face à la pollution de l’air, vulnérabilité des enfants, des personnes âgées, des malades chroniques : l’ambition de cette table ronde est de montrer les bénéfices de la pratique du vélo mais également de mieux appréhender les publics dont l’état de santé se dégrade plus rapidement face à des choix urbains et de mobilité.
Intervenants et animateur de l’atelier
Intervenants :
- Benjamin LARRAS (chargé d’étude, ONAPS),
- François JOUAN (directeur de la maison sport santé ville de Strasbourg),
- Jodie SORET (chargée des relations avec les pouvoirs publics et de la campagne contre la pollution de l’air à l’UNICEF).
Animateur :
- Nicolas NOTION (expert-formateur, ADMA)
Résumé de l’atelier
La pollution de l’air est un véritable fléau : 3 enfants sur 4 respirent un air toxique ou pollué selon l’OMS. Diffuser la pratique du vélo au quotidien permettrait de réduire fortement la pollution atmosphérique générée par le trafic routier (PM, Nox) et ses conséquences délétères pour la santé. L’exposition chronique impacte particulièrement l’organisme de l’enfant, causant problèmes respiratoires et immunitaires, mais aussi diabète, obésité ou dépression. De plus, les enfants en situation de pauvreté, environ 1 sur 5, sont d’autant plus vulnérables à la pollution atmosphérique en raison du cumul de fragilités et d’expositions de nature diverses, comme le reflète le concept d’exposome.
Autre problème de santé publique auquel le vélo peut apporter une solution : la sédentarité. Au moins 1 adulte sur 3 ne suit pas les recommandations d’activité physique, à savoir 30 minutes d’activités par jour. La sédentarité touche particulièrement les femmes (1 sur 2) et les jeunes générations (2 sur 3), mais aussi les classes populaires qui souffrent d’un taux d’obésité plus élevé que la moyenne. Face à cet enjeu de santé publique, une pratique quotidienne du vélo permettrait de limiter de 30 % les risques de dépression et de mortalité prématurée, ainsi que la survenue de pathologies chroniques. Les Maisons sport santé sont nées de cette volonté de remettre l’activité physique au cœur des politiques de prévention de santé publique, en accompagnant les bénéficiaires d’une prescription d’activité physique vers des activités de sport adapté. L’apprentissage de la pratique du vélo s’inscrit dans ce cadre, avec la mise en place de vélos-écoles pour adultes et enfants afin de diminuer les facteurs de risque chez les maladies chroniques.
L’activité physique est particulièrement essentielle pour les personnes âgées, car elle permet de les maintenir dans l’autonomie en reculant de 10 à 20 ans l’âge de la perte d’autonomie : une personne active de 80 ans a autant de force musculaire qu’une personne inactive de 30 ans ! Il y a alors un double enjeu : mettre les séniors au vélo tout en sécurisant leur pratique puisque 40 % des cyclistes décédés ont plus de 65 ans. La diffusion des vélos adaptés, vélos à assistance électrique (VAE) ou tricycle, est un des axes pour y parvenir.
Pour aller plus loin
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Source : FUB.
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