Annoncé en septembre lors des 4 ans du Plan Vélo, puis réaffirmé lors de la présentation du nouveau Plan Vélo gouvernemental 2023-2028, le programme national de soutien à la création de territoires pilotes pour le vélo a été officiellement lancé fin mai. Collectivités et associations ont jusqu’au 15 septembre pour s’engager dans la dynamique.
C’est quoi un territoire pilote ?
La FUB a plaidé ces derniers mois, aux côtés d’associations de collectivités, pour que l’Etat engage davantage de moyens pour développer le vélo. Cette mesure du Livre blanc de l’Alliance pour le vélo a été partiellement satisfaite lors des annonces du Plan vélo gouvernemental 2023-2028.
A la question des moyens financiers, s’ajoute celle de la capacité des pouvoirs publics locaux à réaliser des politiques cyclables de qualité notamment en matière d’aménagements cyclables. Consulter les cyclistes, concevoir un schéma directeur, passer les marchés, etc. : ces étapes nécessitent des moyens financiers pérennes et une ingénierie territoriale qui fait souvent défaut.
La FUB et ses partenaires ont ainsi proposé à l’Etat de monter le premier programme d’accompagnement financier et technique sur plusieurs années à destination des intercommunalités. Ce programme tire son inspiration de l’exemple néerlandais et du « mini-Holland program » britannique. Il cible :
- Les communautés de communes et les communautés d’agglomération
- Les organismes de coopération intercommunale de type syndicat dont le programme couvrirait une communauté de commune ou d’agglomération de leur territoire
- Ayant adopté un schéma directeur des infrastructures cyclables
- Autorité organisatrice de la mobilité (AOM) ou non
Communes, communautés urbaines, métropoles, conseils départementaux et régionaux ne sont ainsi pas éligibles au programme.
La sélection et l’accompagnement des collectivités lauréates s’appuie sur un volet principal qui concerne les infrastructures cyclables. La FUB sera ainsi vigilante à ce que les projets proposés permettent la réalisation de réels réseaux cyclables sécurisés, composés majoritairement d’aménagements cyclables en sites propres protégés de la circulation automobile, et respectent a minima les recommandations du CEREMA en matière d’urbanisme cyclable. Les territoires pilotes devront aussi présenter des aménagements visant l’apaisement de la circulation.
Pour aller plus loin :
- Retrouvez les décryptages réalisés par l’association de collectivités partenaire Vélo&Territoires
- Accédez au cahier des charges de l’appel à territoires sur le site du ministère des Transports
L’implication des cyclistes à la gouvernance du projet constitue un critère d’évaluation
La FUB a par ailleurs plaidé pour que le rôle des associations représentant les usager-es du vélo soit reconnu. L’expertise d’usage des cyclistes et la capacité de mobilisation des associations sont essentielles à la réalisation d’infrastructures cyclables sécurisées, confortables et répondant aux besoins prioritaires des cyclistes.
Le dossier de candidature des collectivités doit prouver l’existence ou l’engagement à mettre en place un comité local des parties prenantes avec les associations locales d’usagers (lorsqu’elles existent) ou les usagers, et les services déconcentrés de l’État.
La FUB assurera par ailleurs son rôle de représentante des cyclistes dans le cadre du comité national de suivi et d’évaluation du programme, qui réunira l’Etat et ses opérateurs (ADEME, CEREMA) ainsi que les associations de promotion du vélo.
Pour aller plus loin :
- Retrouvez les associations de cyclistes adhérentes à la FUB
- Découvrez l’offre de formation proposée par l’ADMA
Source : FUB.
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