Guide de recommandations urbaines “Les rues scolaires et leurs alternatives”

L’association Respire publie un guide de recommandations urbaines visant à accompagner les parents et leurs élus dans leurs démarches de réduction du trafic automobile aux abords des écoles. Le guide “Les rues scolaires et leurs alternatives : Comment mettre en œuvre et dépasser les rues scolaires ?” présente un ensemble de solutions d’aménagements simples, qui comprend différents types de “rues scolaires” (rues piétonnes ou semi-piétonnes) et de solutions alternatives dans les cas où il n’est pas possible de fermer une rue d’école à la circulation.

Depuis ses débuts, l’association Respire se consacre à la réduction de l’exposition des enfants à la pollution de l’air, particulièrement dans les zones urbaines, où le trafic automobile constitue la principale source de polluants nocifs. Les enfants en bas âge représentent en effet une population particulièrement vulnérable aux conséquences sanitaires de la pollution de l’air, décrite comme l’un des principaux risques environnementaux pesant sur la santé des individus par l’Organisation mondiale de la Santé, tant avant la naissance (naissance prématurée, petit poids de naissance, mortalité infantile, retard de croissance du fœtus) que lors de la petite enfance (infections aiguës des voies respiratoires, asthme chronique, croissance pulmonaire altérée). Les écoles, où les enfants passent la majeure partie de leur temps, constituent de ce fait des zones particulièrement sensibles à cibler en priorité pour y améliorer la qualité de l’air locale.

Initialement apparues en Belgique à partir de 2012 pour répondre à divers enjeux dont celui de la qualité de l’air, les rues scolaires correspondent le plus souvent à une fermeture de la circulation motorisée aux horaires d’entrée et de sortie scolaire. Dans une moindre mesure, elles correspondent à des programmes de piétonnisation pérennes accompagnés de transformations de l’espace public, rendues possibles par l’espace gagné sur la circulation motorisée.

Partie du concept originel de rue scolaire, l’association Respire souhaite lancer une réflexion autour de la définition du dispositif en montrant les multiples alternatives qui existent et la possibilité de jouer avec des aménagements variés pour diminuer la circulation automobile autour des écoles. Ces alternatives ont un potentiel d’application plus large que les rues scolaires basiques, dont la mise en œuvre est malheureusement encore trop souvent limitée aujourd’hui.

Par conséquent, l’association Respire appelle à élargir la conception des rues scolaires pour y inclure différents modèles, qui puissent être adaptés à une variété de situations urbaines, protéger davantage d’écoles des effets néfastes de la circulation automobile et amener les collectivités à adopter un “réflexe d’apaisement” à l’égard de leurs établissements scolaires.

A propos de Respire

L’association Respire lutte depuis 2019 contre la pollution de l’air, notamment aux abords des écoles. Sa carte des écoles polluées d’Île de France publiée en 2022 a révélé que la très grande majorité des établissements dépassent les recommandations de l’OMS sur les polluants les plus dangereux pour la santé que sont les particules fines PM2,5 et le dioxyde d’azote NO2. 100 % des établissements d’Île-de-France sont exposés à des niveaux de pollution dépassant les nouvelles recommandations de l’OMS de PM2,5 en 2019. Depuis, Respire a contribué à la mise en œuvre des “rues aux écoles”, visant à piétonniser et apaiser les rues autour des établissements scolaires parisiens. Respire continue de se mobiliser pour étendre le dispositif des rues scolaires en Île-de-France.

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