Pourquoi est-il important d’améliorer le transport des marchandises dans mon territoire ?
Qu’il s’agisse de livrer les commerces ou les particuliers, la livraison est devenue un élément central d’organisation des transports. Source de facilité et de gain de temps pour les particuliers ou synonyme de gains de place pour les commerçants qui peuvent réduire les stocks, elle participe au dynamisme et à la vitalité de mon territoire mais a également d’importantes conséquences négatives : pollution atmosphérique, émissions de gaz à effet de serre, consommation d’énergie fossile, bruit, accidents, encombrement des rues, etc.
Le développement de nouveaux modes de consommation, notamment du e-commerce, entraîne une inflation des flux de marchandises, et donc du transport. Il faut repenser cette activité centrale au cœur d’une ville, réduire son impact sur l’environnement et la santé, et améliorer le cadre de vie des citadins. Parce qu’elles peuvent proposer un autre cadre réglementaire sur la circulation en ville et accompagner la création d’infrastructures logistiques appropriées, les municipalités doivent s’emparer de la problématique des livraisons
Comment faire ?
- Au préalable, on réalise un état des lieux. La cartographie des flux de marchandises – quantité, nature, type de véhicules utilisé, professionnels concernés – est nécessaire pour une bonne compréhension du sujet sur son territoire. On mène une concertation avec les différents acteurs : transporteurs, clients chargeurs, commerçants et citoyens.
- L’accès au centre-ville et la gestion du stationnement sont deux prérogatives intéressantes des territoires pour changer la donne. On limite les livraisons aux heures de pointe ou on les encourage tôt le matin ou tard le soir en mode silencieux. Des aires sont réservées pour le déchargement de marchandises à certaines périodes de la journée, et ouvertes aux particuliers le reste du temps.
- On favorise les pratiques alternatives de transport, comme les vélos cargos, triporteurs, tricycles électriques. On sensibilise les entreprises sur l’enjeu du « dernier kilomètre » et on les incite fortement à utiliser des véhicules à faibles émissions : horaires dédiés, places prioritaires pour se garer, possibilité d’emprunter des voies réservées…
- Et pourquoi pas expérimenter la livraison à triporteur ? Ou envisager de recourir à la voie navigable qui traverse ma commune ? Ou emprunter une ancienne voie ferrée ? Ou dédier une partie de rame de tram hors horaires de pointe pour transporter des colis de la périphérie au centre-ville ?
Chiffres clés
- 86 % des transports de marchandises se font par la route en France. (ADEME)
- 25 % du CO2 émis en ville est dû au transport de marchandises. (ADEME)
- 50 % du Diesel consommé en ville est utilisé pour des livraisons. (ADEME)
Pour aller plus loin
- « Demain mon territoire », ADEME, novembre 2019, pp. 107-114. http://www.demain-mon-territoire.ademe.fr/
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