Les projets entre Loire et Cher et sur le plateau sud, présentation synthétique – Bicyc’lettre spéciale Vélival n°4

Heurs et malheurs de la circulation cycliste sur Tours Métropole et l’Indre et Loire

Entre Loire et Cher

La rue des Tanneurs, le quai André Malraux : 1,8 km (itinéraire 10)

L’aménagement cyclable débute à l’est du rond-point des Tanneurs avec deux pistes unidirectionnelles de 2 mètres de large. Les pistes cyclables se situent à droite de la voirie et non au centre comme aujourd’hui. Le carrefour rue des Tanneurs et de la rue Constantine est partiellement aménagé à la hollandaise, à l’ouest du carrefour, et les deux pistes unidirectionnelles se poursuivent à l’est par une piste bidirectionnelle au nord de la place Anatole France, le long du quai Malraux, jusqu’au pont de Fil et au pont Mirabeau. La piste cyclable est élargie à 3 m.

La connexion entre la piste et le pont Wilson sera un point névralgique, sa conception n’a pas été détaillée pour le moment.

1,8 km d’aménagement de qualité depuis le rond-point des Tanneurs jusqu’au pont Mirabeau.

Pistes cyclables transitoires rue des Tanneurs, à Tours. ©Le Tram de Tours
Pistes cyclables transitoires rue des Tanneurs, à Tours. ©Le Tram de Tours

Les rues Lavoisier, Bernard Palissy et Edouard Vaillant : 2,3 km (itinéraire 3)

A la sortie du pont de Fil, la rue Lavoisier est transformée en vélorue en double sens automobile. Devant la cathédrale, un plateau est aménagé afin de faciliter les traversées des piétons. La place François Sicard est aménagée en vélorue en continuité de l’aménagement proposé sur la rue Lavoisier. La rue Bernard Palissy est maintenue en zone de rencontre, avec une vitesse limitée à 20 km/h.

Cet ensemble, rue Lavoisier, place François Sicard et rue Bernard Palissy, transformé en vélorues et zone de rencontre n’est crédible que s’il est accompagné d’une modification drastique de la circulation automobile, par l’interdiction des trafics de transit. C’est le projet de la municipalité et c’est une bonne chose.

La traversée du boulevard Heurteloup se fait par un plateau traversant sur une piste cyclable bidirectionnelle (3 m. de large) qui se place ensuite à l’est de la place du Général Leclerc (place de la Gare), puis à l’est de la rue Edouard Vaillant, jusqu’à la Rotonde. Ce choix est motivé par le fait que toutes les zones résidentielles sont à l’est, limitant ainsi les traversées de la rue Edouard Vaillant.

A l’intersection de la rue Edouard Vaillant et de la rue Marcel Tribut, le giratoire est supprimé, permettant l’installation d’une traversée à la hollandaise à l’est. Ensuite, des trottoirs traversants permettent le franchissement de toutes les intersections.

Au final, ce sont 2,3 km d’aménagements de centre urbain dense et à l’espace disponible réduit qui sont proposés depuis le pont de Fil jusqu’au Pont de la Rotonde. C’est un axe particulièrement stratégique à l’est de la ville de Tours.

Arrivé à la Rotonde, la logique voudrait que l’on poursuive l’analyse du projet tout au long de la rue Edouard Vaillant puisque c’est la suite de l’itinéraire 3 vers Saint-Avertin, mais ce ne sera pas le cas, trop d’incertitudes subsistent sur cette seconde partie d’itinéraire. Dès lors, nous allons bifurquer vers Saint-Pierre des Corps par le Point Zéro en passant sous l’autoroute. Ceci correspond à une partie de l’itinéraire 7, le tout faisant un ensemble cohérent entre la gare de Tours et la gare de Saint-Pierre-des-Corps.

Vue de la place François Sicard depuis la rue Bernard Palissy, à Tours.
Vue de la place François Sicard depuis la rue Bernard Palissy, à Tours.

Les rues Collon, Zamenhof, le point Zéro, l’avenue Georges Pompidou et la rue des Ateliers : 1,4 km (itinéraire 7)

Les rues Georges Collon puis du docteur Zamenhof sont aménagées en chaussée à voie centrale banalisée ou chaucidou. La circulation automobile est considérée comme réduite et par là-même compatible pour une circulation automobile au centre de la voirie.

Sous l’autoroute, ce sont deux pistes qui sont envisagées : la première, unidirectionnelle de 2 m de large dans le sens sud-nord entre les piles de l’ouvrage et le terrain du technicentre de la SNCF. Avec la seconde dans le sens nord-sud, les cyclistes passent dans la circulation générale par une voie partagée vélo-voiture, limitée à 30 km/h. Une traversée cyclable-piétonne est aménagée à la perpendiculaire de l’avenue Georges Pompidou, cette traversée est protégée par des « cédez-le passage » en faveur des cyclistes, Mais l’importance du trafic justifierait la mise en place de feux afin de sécuriser leur traversée.

Rue des Ateliers, les deux pistes cyclables unidirectionnelles sont mises à distance du trafic motorisé et du stationnement par une séparation de 50 cm. Ce sont donc 2,3 km d’aménagements prometteurs qui sont proposés.

Les rues Voltaire, Buffon, place de la gare, 800 m (itinéraire 2)

L’intersection de la piste bidirectionnelle au nord de l’avenue André Malraux avec la rue Voltaire est traitée avec un espace de stockage entre la piste et la chaussée pour les piétons souhaitant traverser l’avenue et un espace de stockage pour les vélos souhaitant accéder à la rue Lavoisier, à l’est du passage piéton.

La rue Voltaire est transformée en vélorue en double sens automobile avec la suppression du stationnement (23 places de l’avenue Malraux à la rue Berthelot) rendue possible par la présence du parking Prosper Mérimée à proximité. Elle se poursuit en sens unique automobile dans le sens actuel entre la rue des Cordeliers et la rue de la Scellerie. Il y a élargissement des trottoirs lorsque le gabarit de voirie le permet.

La vélorue se poursuit rue de la Scellerie avec suppression de l’îlot dans le carrefour. L’aménagement de la rue de la Scellerie dépendra de l’étude de circulation et du plan d’apaisement.

La rue Corneille est également une vélorue en sens unique avec conservation du stationnement.

La rue Buffon est transformée en vélorue en sens unique avec un élargissement des trottoirs. L’intersection rue Zola-Corneille-Buffon se fait par un plateau. La sécurisation des contresens aux entrées et sorties de carrefour se fait par un aménagement séparatif avec bordures.

L’intersection rue Buffon-boulevard Heurteloup se fait comme actuellement par une piste cyclable bidirectionnelle avec un marquage au sol. La sécurisation du contre-sens en entrée de la rue Buffon se fait par un aménagement séparatif avec bordures.

0,8 km d’aménagements cyclables prometteurs depuis le quai Malraux jusqu’à la place de la gare ou du général Leclerc.

Les rues de Constantine, Marceau, Georges Sand, 1 km (itinéraire 10)

La rue Constantine est aménagée avec une piste cyclable bidirectionnelle implantée du côté ouest de la rue grâce à la suppression du linéaire de stationnement. La contre-allée reste inchangée. Cet aménagement se poursuit tout au long de la rue Marceau, là encore grâce à la suppression du linéaire de stationnement du côté ouest.

Sur l’ensemble des carrefours, la sécurisation est assurée par la mise en conformité avec la loi LOM (suppression du stationnement  sur 5 m. en amont des passages piétons) par l’agrandissement des oreilles de trottoirs et la pose de pictogrammes vélo et de double-chevrons afin de matérialiser les trajectoires cyclistes.

La création d’une vélorue dans la rue Marceau est envisagée mais présuppose un travail sur le plan de circulation afin d’éviter le trafic de transit et de faire passer la circulation automobile en dessous des 2 000 véhicules/jour. La fin de la rue Marceau est aménagée avec une piste cyclable bidirectionnelle de 3 m de large. La traversée du carrefour Béranger-Sand se fait par l’aménagement d’un plateau traversant. La rue Georges Sand est également aménagée en vélorue.

L’ensemble, rues Constantine, Marceau et Georges Sand, représente 1 km et fait la liaison entre le pont Wilson et la rue d’Entraigues. C’est un axe stratégique qui doublonne à l’ouest la rue Nationale rendue impropre à la circulation des vélos par le tramway et permet de rejoindre le pont Saint-Sauveur et le sud-ouest de la métropole.

1 km d’aménagements cyclables prometteurs depuis la rue des Tanneurs jusqu’au boulevard Béranger.

Le boulevard Heurteloup, depuis l’intersection avec la rue Bernard Palissy jusqu’à l’intersection du boulevard Béranger avec les rues Georges Sand-Marceau

Cette portion d’itinéraire est une portion à problèmes où les cyclistes n’ont pas de place définie, au milieu des piétons à certains moments de l’année, à devoir traverser les flux automobiles, à côtoyer les bus dans les couloirs de bus et à devoir retraverser les flux automobiles … Cette portion se révèle en totale contradiction avec les recommandations du Cerema. Sa conception et sa réalisation nous apparaissent inacceptables et donc sujettes à une totale révision. Compte-tenu de la complexité du sujet, nous l’aborderons dans une prochaine Bicyc’lettre.

Cette portion de 0,6 km apparaît comme un véritable point noir qui constitue un obstacle rédhibitoire à la circulation des familles et des personnes fragiles dans le centre de Tours.

La rue d’Entraigues, l’avenue Pierre Mendès-France, la rue des Hautes Marches, 3,6 km (itinéraire 7)

Illustration de la vélorue de le rue d'Entraigues à Tours
Illustration de la vélorue de le rue d’Entraigues à Tours

La rue d’Entraigues a été transformée en vélorue pendant l’été 2022. Longue de 1,8 km, c’est une des plus longues rues de Tours, qui, en ligne droite, relie la gare de Tours à l’hôpital Bretonneau et à la faculté de médecine. Lancée sur le mode de l’expérimentation, elle a vu sa fréquentation exploser malgré le mauvais état de la voirie : plus de 41 % de passage de cyclistes depuis sa mise en place (632 passages/jour en 2022 contre 894 en 2023). Cet axe est principalement utilisé par des cyclistes du quotidien, ainsi la moyenne du lundi au vendredi en 2023 était de 925 passages/jour contre 814 le week-end. Des pics sont enregistrés jusqu’à 1 500 cyclistes/jour et 82 jours par an au-dessus de 1 200 cyclistes/jour. Les riverains ont aussi plébiscité cette configuration, notamment lors des réunions publiques, pour la quiétude qu’apporte l’élimination du transit des véhicules motorisés. C’est sans conteste une réussite.

Au bout de la rue d’Entraigues et du jardin botanique, la vélorue rejoint le parcours du tramway pour traverser l’écoquartier du Plessis-Botanique. La municipalité de La Riche a réalisé un revêtement temporaire pour rejoindre l’avenue Pierre Mendès-France, dont les pistes cyclables unidirectionnelles seront reprises dans le cadre de l’implantation du tramway.

A partir de la rue des Hautes Marches, une piste cyclable bidirectionnelle côté nord, non conforme ponctuellement au référentiel technique métropolitain, accompagne la mise en sens unique de la rue dans le sens est-ouest. L’aménagement cyclable se poursuit jusqu’à la piste bidirectionnelle existante de l’avenue du Prieuré (2,50 m. de large) qui permet la connexion avec les autres quartiers de la ville de La Riche et le terminus du tramway par une voie verte route de Saint-Genouph. L’extension vers Saint-Genouph et Berthenay sera envisagée ultérieurement.

Avenue de Grammont, 3,2 km (itinéraire 2)

Au début de l’avenue de Grammont, les bandes cyclables sont transformées en pistes cyclables unidirectionnelles (2 m). Les traversées des rues Charles Gilles et d’Entraigues sont en plateau. La continuité du revêtement est assurée au niveau du passage des rails du tramway. Une traversée bidirectionnelle de l’avenue y est prévue.

Entre les rues Charles Gilles et Roger Salengro, les pistes cyclables étroites et mal délimitées sont rendues conformes.

A partir de l’intersection avec la rue Roger Salengro, les contre-allées sont transformées en vélorues, la circulation y est partagée entre les vélos et les automobiles. Le stationnement automobile en épi devient longitudinal, ce qui engendre la suppression de 75 places sur les 203 places existantes. Les différentes intersections à venir sont mises en plateaux traversants et les traversées cyclables de l’avenue sont en boucle unidirectionnelle.

A hauteur des rues Boisdenier et Galpin Thiou, les contre-allées sont réservées aux modes actifs et les automobiles retournent sur la voie centrale au sud du tronçon jusqu’à la hauteur de la rue de l’Elysée.

La place de la Liberté est aménagée avec un anneau cyclable bidirectionnel. Le carrefour de Verdun est reconfiguré pour l’aménagement d’un anneau bidirectionnel sur le giratoire. A partir du carrefour de Verdun, l’avenue de Grammont est vouée à être largement modifiée par l’arrivée du tramway et donc par la mise en place d’une circulation partagée vélos-voitures dans les contre-allées, en complément des pistes existantes sur les trottoirs et ceci jusqu’au pont du Sanitas.

Sur le pont de Sanitas, les pistes cyclables sont unidirectionnelles avec mise à niveau du trottoir. En même temps, elles sont classées comme voies vertes. Sur le pont du Lac, le principe de l’élargissement des voies vertes actuelles à 3 m., au sud du pont, est acquis.

Avant l’arrivée au carrefour de l’Alouette, le passage sous les deux ponts a un gabarit réduit, il est conçu comme une voie verte jusqu’au carrefour de l’Alouette avec mise à niveau des trottoirs. Le carrefour de l’Alouette est aménagé avec un anneau bidirectionnel sur le giratoire.

Ce sont donc 3,2 km d’aménagements cyclables prometteurs qui sont proposés.

Les rues de Chinon, Auguste Chevallier, le Pont Saint Sauveur, l’avenue de Pont-Cher, 2,4 km (Itinéraire 10)

A partir de la rue d‘Entraigues, la rue de Chinon permet d’aller vers le sud-est de la métropole par la rue Auguste Chevallier et le franchissement du pont Saint-Sauveur. La rue de Chinon est une voie étroite peu circulée en double sens cyclable, avec du stationnement. Le croisement entre automobile et cycliste est malaisé, il implique de se rabattre derrière les voitures en stationnement. Mais fort heureusement les croisements ne sont pas nombreux. Avec la transformation de la rue de Chinon en vélorue, rien ne va changer de ce point de vue, permettant de conserver les places de stationnement existantes.

La rue Auguste Chevallier, entre la rue de Boisdenier et le boulevard Jean Royer, est transformée en vélorue et les places de stationnement sont conservées. La largeur de la rue Auguste Chevallier et sa circulation en sens unique permettent l’aménagement d’une vélorue jusqu’à l’intersection avec la rue du général Renault, tout en conservant l’offre de stationnements sur la voirie.

A partir de la rue du général Renault, c’est la création d’une piste unidirectionnelle côté est, solution nécessitant la suppression de places de stationnement et à l’ouest, la confirmation d’une voie mixte vélo-bus, avec l’élargissement de la voie bus entre 3,20 m et 3,50 m.

Réaménagement du giratoire Saint-Sauveur, à Tours, tel que prévu par les servi ces de Tours Métropole Val de Loire.
Réaménagement du giratoire Saint-Sauveur, à Tours, tel que prévu par les servi ces de Tours Métropole Val de Loire.

Rien n’est précisé sur les aménagements à venir entre la rue Febvotte et le rond-point Saint-Sauveur. La largeur du pont de la rue Auguste Chevallier au-dessus des voies ferrées est insuffisante pour concilier tous les usages, les cyclistes y sont en mauvaise posture. Lors de la réunion du 16 novembre 2023, on nous a présenté une variante au sud de la rue Febvotte avec l’insertion de deux pistes cyclables unidirectionnelle de 2 m., séparées de la circulation par un terre-plein de 90 cm, grâce à la suppression des voies de tourne-à-gauche et de tourne-à-droite.

On ne reviendra pas ici sur le rond-point Saint-Sauveur, réalisé à la hollandaise, qui constitue une référence pour la métropole.

Sur le pont de Saint-Sauveur, les deux pistes unidirectionnelles sont élargies, le trottoir et la piste cyclable sont au même niveau, simplement séparés par un marquage au sol ou une différenciation de revêtement. Cette configuration s’inspire de celle, encore récente mais efficace, du pont Napoléon.

Avenue de Pont-Cher, entre le pont Saint Sauveur et la route de Savonnières, c’est la reconfiguration de deux pistes unidirectionnelles existantes, au rond-point, la création d’une couronne vélo bidirectionnelle avec la connexion au nord et au sud des pistes cyclables unidirectionnelles existantes.

Sur l’avenue de Pont-Cher, entre le rond-point et la ligne de tramway, c’est la transformation et la mise aux normes de deux pistes cyclables unidirectionnelles existantes. Avant les voies du tramway, la traversée de l’avenue est obligatoire pour rejoindre la piste bidirectionnelle à l’est qui va faire la connexion avec le rond-point Marcel Dassault. Le rond-point Marcel Dassault est équipé d’une couronne cyclable bidirectionnelle. Notre analyse va s’arrêter au rond-point Marcel Dassault, la connexion avec Joué-lès-Tours étant beaucoup trop sujette à caution. Elle sera examinée dans une prochaine Bicyc’lettre.

Ce sont donc 2,4 km d’aménagements cyclables prometteurs.

La passerelle d’Arcole et l’avenue Georges Pompidou sur Saint-Avertin, 1,4 km (itinéraire 3)

La concertation autour du projet de passerelle d’Arcole a abouti à une recommandation de largeur de 6 m., avec un marquage au sol des espaces piétons et cyclistes bien différenciés mais sans bordure. Dans son prolongement, l’aménagement cyclable le long de l’avenue Georges Pompidou se fait avec une piste cyclable bidirectionnelle à l’est de la voirie, jusqu’au rond-point de l’avenue du Lac.

Après l’intersection avec l’avenue Stendhal (vers les Fontaines), c’est la conservation et l’amélioration de la voie verte existante. Un peu plus loin, la séparation de la voie verte en deux sur une cinquantaine de mètres permet d’éviter d’abattre des arbres.

L’anneau du giratoire avenue Georges Pompidou-avenue du Lac est bidirectionnel avec des îlots en amande séparatifs, le gabarit du giratoire étant conservé en l’état. C’est sur ce giratoire que se font les changements de côté de circulation des cyclistes avant le début de l‘avenue de Beaugaillard.

Au sud du giratoire, les pistes unidirectionnelles de part et d’autre de la voirie permettent de tirer profit de l’anneau du giratoire pour relier facilement les aménagements proposés.

Sur le carrefour avec la rue de Grandmont, il y a l’aménagement d’un plateau avec une réduction des emprises du carrefour. Les traversées cyclistes au niveau du giratoire sont sécurisées par des plateaux traversants et l’aménagement d’un anneau cyclable unidirectionnel.

Ce son 1,4 km d’aménagements cyclables prometteurs.

Bilan

Les lecteurs attentifs et avisés auront remarqué l’absence d’aménagement du rond-point des Tanneurs, la critique de la situation des boulevards Béranger et Heurteloup entre la rue Georges Sand et la rue Bernard Palissy, l’absence d’analyse du sud de la rue Edouard Vaillant jusqu’à la passerelle d’Arcole. Ce seront les sujets de Bicyc’lettres à venir.

Au total, ce sont 17,9 km de qualité qui sont proposés entre Loire et Cher.

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Le plateau sud

Saint-Avertin (itinéraire 3)

L’accès à Saint-Avertin se fait par l’avenue de Beaugaillard, à la montée et à la descente dans la circulation automobile, comme au début de l’avenue Maginot sur Tours-nord, très précisément sur 600 m à la montée et 800 m à la descente, faute de place. Mais ce n’est pas parce qu’il n’y a pas de place que c’est admissible. Ce n’est pas et ce ne sera jamais un aménagement cyclable acceptable. Le choix technique métropolitain est inadapté et nous le récusons. Dès lors, nous allons imaginer et chercher des alternatives. Nous les avons trouvées, nous les avons proposées à la métropole, elle les étudie de près. Nous vous les présenterons dans une prochaine Bicyc’lettre.

L’avenue de Beaugaillard rejoint l’avenue du général de Gaulle qui est équipée de pistes cyclables unidirectionnelles depuis de nombreuses années. Seules les intersections ne correspondent pas aux recommandations du Cerema, cela fait partie du programme de révision de l’itinéraire 4, Saint-Avertin, Chambray-lès-Tours, Joué-lès-Tours … Dès l’été 2023, une courte section a été révisée par anticipation, le revêtement de la piste cyclable bidirectionnelle au sud de la voirie a été repris, de la rue Jules Romain à la rue des Cicottées, soit 0,4 km de qualité. Vivement la suite, mais là ce sont 2,8 km qui restent à faire.

Pour la suite des aménagements, la logique et la pertinence du projet métropolitain sur Saint-Avertin nous échappent complètement, puisqu’en fait il s’agit d’un projet uniquement municipal qui n’a d’autres fins que de desservir ses propres quartiers : La Chalonnière, Les Tailles et la Ramée, et par là-même le mail Barbara Hendricks. La jonction avec la rue de Cormery se fait par la rue Henri Dunant. La rue de Cormery bénéficie d’un projet d’aménagement porté par la municipalité.

Le seul problème, et il est de taille, c’est que la circulation automobile sur la rue de Cormery a été évaluée à quelques 10 000 véhicules par jour en 2019. Rien n’indique à ce jour que la circulation automobile a diminué sur cet axe. Il y a nettement mieux comme itinéraire.

Par ailleurs, l’itinéraire fantôme vers Chambray-lès-Tours centre est pour le CC37 un objet de sidération. Comment un projet métropolitain peut-il ignorer la sixième ville de la métropole ? Comment la ville de Chambray-lès-Tours semble-t-elle ignorer ses propres intérêts et ne pas réclamer un aménagement cyclable digne de ce nom pour sa population ? Actuellement, l’itinéraire vers Chambray-lès-Tours passe par les avenues de la Branchoire et des Platanes. L’aménagement de l’avenue de la Branchoire est à revoir car il n’est pas au niveau de qualité des recommandations du Cerema. Par ailleurs, les traversées de l’avenue et de la route de Loches ne sont pas protégées et priorisées pour les cyclistes. Ce sont bien ces aménagements-là qui sont d’enjeux métropolitains. Sur Chambray, l’avenue des Platanes est équipée de deux pistes unidirectionnelles accolées aux trottoirs sans séparation mais avec un bon marquage au sol, 2,55 m dans un sens et 2,68 m dans l’autre, à comparer aux 3 m. pour une voie verte bidirectionnelle.

Enfin, l’itinéraire fantôme à travers l’hôpital Trousseau pour Chambray-lès-Tours et l’itinéraire 4, dans le prolongement de l’avenue du général de Gaulle, font l’objet de deux blocages : celui de l’hôpital qui ne veut pas que les cyclistes le traversent et celui de la ville de Saint-Avertin qui ne veut pas entendre parler du contournement de l’hôpital par certaines de ces rues. Pour l’instant, ce sont les cyclistes qui sont perdants. Une discontinuité cyclable est créée de toute pièce.

Chambray-lès-Tours, 1,8 km (itinéraire 4)

La ville de Chambray-lès-Tours bénéficiera de l’arrivée de la seconde ligne de tramway et des aménagements cyclables connexes depuis le carrefour de l’Alouette, sur les routes de Bordeaux et de Loches, au minimum jusqu’à l’hôpital Trousseau, au maximum jusqu’à la Papoterie, c’est-à-dire le boulevard périphérique.

Chambray-lès-Tours est traversé d’est en ouest par l’itinéraire 4, Saint-Avertin – Druye, sans continuité cyclable entre l’hôpital Trousseau et la Médiathèque, soit 1,8 km. Pourtant Chambray-lès-Tours a été la première des communes à mettre en œuvre le référentiel technique métropolitain, en transformant de manière remarquable le Chemin Blanc en voie verte urbaine prioritaire pour les cyclistes sur 1,8 km. C’est un modèle qui va pouvoir servir utilement de référence.

Mais après la rue Théodore Monod, rien ne va vers Joué-lès-Tours.

Joué-lès-Tours, 1,4 km (itinéraire 10)

Nous sommes dans l’attente des annonces municipales et métropolitaines sur l’itinéraire 4, Chambray-lès-Tours, Joué-lès-Tours, Ballan-Miré. Pour le moment, il est en rade !

L’itinéraire 10, La Membrolle-Joué, s’arrête aux portes de Joué-lès-Tours au niveau du rond-point Marcel Dassault, aux Deux-Lions. Actuellement, rien n’est prévu pour rejoindre le centre de la ville et prolonger la circulation cycliste le long du tramway jusqu’au boulevard Jean Jaurès.

Le seul projet mis en œuvre est celui de la route de Monts à partir du rond-point de La Borde jusqu’à la zone d’activités de la Liodière. Une voie verte (3 m) est implantée du côté ouest de la voirie, séparée de la voirie par un large espace vert planté. Toutes les traversées se font sur trottoirs traversants. La vitesse des automobiles est limitée à 50 km/h avec des sections à 30 km/h au droit des carrefours et plateaux surélevés.

Ce sont donc 1,4 km d’aménagement de qualité qui sont proposés.

François Sarrazin – mars 2024

Parution suivante : Bicyc’lettre spéciale Vélival n°5, mai 2024 – Les projets sur le plateau nord, présentation détaillée.

Pour en savoir plus

Les projets sur le plateau nord, présentation synthétique – Bicyc’lettre spéciale Vélival n°3