Dimanche 10 mars 2019, Le Printemps des poètes et le Collectif Cycliste 37 ont organisé une balade sur le thème : « Beau comme un arbre dans la ville ».
Retour en images sur cette déambulation, à la découverte d’arbres remarquables.
1/- Jardin de la Préfecture
Le magnolia à grandes fleurs (Magnolia Grandiflora). Le premier magnolia est arrivé à Nantes en 1711. Il est originaire du sud-est des Etats-Unis. Les feuilles sont persistantes, les grosses fleurs blanches odorantes s’ouvrent en juin-juillet. Le nom de magnolia est dédié au directeur du jardin botanique de Montpellier en 1699, Pierre Magnol. Durant l’hiver 1880-1881, les magnolias de la grande allée du Jardin Botanique de Tours ont entièrement gelé. Ils furent remplacés par la suite.
2/- Bld De Lattre de Tassigny
Le platane à feuilles d’érable (platanus xacerifolia). Appelé platane commun, il serait issu d’un croisement entre le platane d’Occident, et le platane d’Orient, en France, au XVème siècle. C’est un très bel arbre d’avenues résistant aux pollutions. Le spécimen qui nous intéresse a été planté en 1845, c’est-à-dire au moment de l’arrivée du chemin de fer à Tours. C’est donc un rescapé des bombardements, puisqu’il était implanté au milieu des infrastructures ferroviaires du début du XXème siècle.
3/- Jardin des Prébendes
Ce jardin a été créé par les frères Bühler en 1874. Ces grands paysagistes suisses ont réalisé en France le jardin du Thabor à Rennes, le Parc de la Tête d’Or à Lyon, le Jardin des Poètes à Béziers, le parc Bordelais à Bordeaux, le jardin de la place de la gare à Limoges, le Jardin Botanique de Bayeux, le Square Planchon à Montpellier. En Touraine, les frères Bühler ont créé le square François Sicard, le parc de la Grenadière à Saint-Cyr-sur-Loire et le jardin du château d’Azay-le-Ferron.
Au jardin des Prébendes, il y a deux groupes d’arbres remarquables :
- Les séquoias géants (Séquoiadendron giganteum). Importés en Europe en 1850, ils proviennent de Californie, où ils peuvent atteindre 100 mètres de hauteur.
- Les cyprès chauves (taxodium distichum) sont arrivés en France vers la fin du XVIIème siècle de Louisiane, où ils vivent près du Mississippi. Les racines, nommées « pneumotaphores », peuvent s’élever jusqu’à 1.50 mètre et constituent un véritable système respiratoire radiculaire. Le cyprès chauve perd ses aiguilles à l’automne, d’où son nom.
Les groupes de séquoias et de cyprès chauves ont été classés « arbres remarquables » par l’association A. R. B. R. E. S. en 2010.
4/- Jardin botanique
En entrant au Jardin Botanique par la rue d’Entraigues, on aperçoit un chêne vert, puis un chêne à gros fruit. En longeant dans le jardin la rue Saint-François, on arrive à un groupe de chênes plantés vers 1843. Le chêne pédonculé (quercus peducantalata) est le chêne de nos forêts.
L’arbre aux quarante écus (Ginko biloba) aurait été planté par le docteur Bretonneau en 1843, année de l’inauguration du Jardin botanique. Une branche femelle a été greffée en 1910 par M. Lemoine, directeur du jardin, car c’est un pied mâle. A l’automne, ses feuilles prennent une belle teinte jaune avant de tomber.
Le jujubier (Zizyphus jujuba) viendrait du nom arabe « zizouf ». Il est cultivé dans le bassin méditerranéen depuis le début de notre ère. Son origine ancestrale serait l’Inde et la Chine où la création de nouvelles variétés a permis un démarrage de la consommation. Le fruit de la grosseur d’une olive se mange frais ou séché. Sa saveur se rapproche de celle de la pomme.
5/- Lire au Jardin, la Loire
Les saules blancs (salix alba) et les peupliers noirs (Populus nigra) forment la végétation naturelle de la Loire moyenne.
6/- Les mûriers (Morus alba) du château de Tours
C’est l’impératrice Siling-Shi, vers 2 700 ans avant notre ère, qui, en Chine, projeta d’élever des vers à soie à l’aide du papillon Bombyx du mûrier et de tirer parti de la soie de leurs cocons. Cette production durera des siècles en Chine. Il faudra attendre l’année 555 de notre ère pour que deux missionnaires apportent à Constantinople des œufs de bombyx. La sériciculture se développa dans l’empire Byzantin. Les mûriers arrivent en Sicile en 1130. Au milieu du XVème siècle, on le trouve en Italie du nord. Après 1500, la culture se développe dans la vallée du Rhône. Puis, avec la fin des guerres d’Italie, de grands propriétaires terriens en ramènent en France. Louis XI en fit planter autour du château du Plessis participant ainsi à l’essor de la ville de Tours. De nombreuses magnaneries existaient dans a vallée du Cher.
7/- Le jardin François Sicard
L’arbre aux fraises (arbutus unedo) ou arbousier : originaire du bassin méditerranéen, il est naturalisé dans le sud de la France. En septembre, il donne des fruits comestibles ressemblant à des fraises.
8/- Le jardin du Musée
Le cèdre du Liban (cedrus libani) a été planté en 1804. En 1931, il mesurait 5,82 mètres de circonférence ; en 1956, 6,55 mètres, et actuellement 7,50 mètres à 1,10 mètre du sol. Ce cèdre magnifique a été labellisé en 2001 arbre remarquable par l’association A. R. B. R. E. S.
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