Michel habite La Ville-aux-Dames. Il parcourt toute l’année les 13 km qui le séparent de son travail à Tours nord matin et soir. Il apprécie particulièrement le tronçon en bord de Loire et sa nature changeante au fil des saisons.
Merci Michel.
Alizée traverse Tours quotidiennement du sud au nord, sur 8 km. Elle faisait le trajet en voiture en une vingtaine de minutes. Sa conscience écologique l’a poussé a essayer le vélo, puis le bus plus trottinette. Elle a finalement investi dans un vélo électrique de seconde main qui lui permet de faire le trajet en 35 minutes et de gravir la tranchée sans peine, la conscience tranquille.
Merci Alizée.
Eric habite Amboise et travaille à Tours. Il prend le train puis le bus la plupart du temps. C’est plus long qu’en voiture mais plus sécurisant et économique.
Merci Éric.
Lucie accompagne ses deux enfants à l’école primaire en vélo avant de se rendre à son travail à quelques kilomètres de là. Elle est surprise du peu d’effort physique requis et de la rapidité du trajet. Elle s’est débarrassée du second véhicule de son foyer, faisant plus de 3000 € d’économie chaque année.
Merci Lucie.
Sarah habite Tours nord, a deux enfants scolarisés à Tours centre et travaille à Joué-lès-Tours.
Elle accompagne ses enfants en bus puis continue en tram. L’ensemble de son trajet prend près d’une heure mais génère beaucoup moins de pollutions de l’air que si elle le faisait en voiture. Elle s’est arrangée avec son employeur pour télé-travailler un jour dans la semaine.
Merci Sarah.
Bastien s’est toujours rendu à son travail en voiture. Son actuelle mission n’est qu’à 4 km de son logement. Il a essayé de faire le trajet en vélo et s’est pris au jeu. Pourtant, moins de 3% des tourangeaux font ce choix pour les trajets de cette distance.
Merci Bastien.
Ils ont fait un choix : ils sont des millions en France et des dizaines de milliers en Touraine
La liste pourrait s’allonger. Il y a celle qui prend encore le tramway pour se rendre en ville, malgré ses 76 ans. Celui qui pédale 15 km […] tous les matins et tous les soirs. Celle qui a choisi d’habiter et de travailler dans le centre [ville] pour pouvoir « tout faire à pied ». Celui qui vit dans une région rurale et qui a épluché les horaires et les itinéraires des bus autour de chez lui, afin de les prendre dès que possible. Celle qui circule en voiture […] et qui s’arrête systématiquement pour emmener la personne qui attend à l’aire de covoiturage. Celui qui, cadre dirigeant, pourrait bénéficier d’un chauffeur, mais préfère effectuer le trajet […] sur son vélo à assistance électrique. Et puis tous ceux qui prennent le [tramway]. Et puis tous les autres. Beaucoup se reconnaîtront.
Tous ceux-là pourraient prendre leur voiture tous les jours. Parce que c’est comme ça de nos jours, parce que ça se fait, parce que leur voisin le fait, parce qu’on n’a pas le choix, refrain connu. Ils pourraient contribuer à la pollution, ajouter du bruit au bruit, rester bouchés dans les encombrements, voire réclamer de nouvelles autoroutes. Et accentuer la dépendance énergétique à l’égard des monarchies du Golfe.
Ils ont fait un choix. Mais ils ont cherché, observé, ils se sont renseignés. Ils se sont aperçu que, pour leur cas personnel, il existait des alternatives. Ils ne sont pas forcément écolos, mais veulent rester en bonne santé, trouvent que c’est plus pratique, veulent gagner du temps, éviter les dépenses, apprécient le contact humain. Ils ont fait un choix.
Ils sont des millions en France.
Merci.
Article adapté, avec l’accord de l’auteur, de celui d’Olivier Razemon, Voiture : merci à tous ceux qui font autrement, blog L’interconnexion n’est plus assurée, 16 novembre 2018, contextualisé à l’Indre-et-Loire.
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